Projet

Assurer un accès durable aux ressources en eau aux communautés du Pacifique

Changement climatique, dynamiques de populations et stratégies d’adaptation au Vanuatu

Contexte

Bien que les pays insulaires du Pacifique contribuent peu aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, ils sont parmi les plus vulnérables au changement climatique, qui accroît l’intensité et la fréquence des cyclones tropicaux, des sécheresses et des inondations, ainsi que des catastrophes à évolution lente telles que l’élévation du niveau de la mer, l’érosion côtière et l’intrusion d’eau salée. En particulier, le changement climatique réduira considérablement leur accès à l’eau douce, accès qui constitue déjà un défi majeur.

Objectifs

Ce projet vise à assurer un accès durable aux ressources en eau douce du Vanuatu, un pays-archipel de plus de 80 îles situé dans le Pacifique Sud. Plus précisément, il vise à :

  • développer des méthodologies d’évaluation des ressources en eau appropriées pour les îles du Pacifique, et
  • concevoir et mettre en œuvre des stratégies d’adaptation spécifiques au contexte afin de garantir la durabilité des ressources en eau.  

Cette recherche de trois ans se concentrera sur deux groupes représentatifs d’îles. D’abord, les petites îles coralliennes de faible altitude, où les populations dépendent de réservoirs d’eau de pluie ou de nappes d’eau souterraine situées au-dessus de l’eau salée, et qui sont très sensibles au changement climatique et à l’élévation du niveau de la mer. Deuxièmement, les grandes îles volcaniques de plus haute altitude disposant à la fois de cours d’eau et de ressources en eaux souterraines, où la majeure partie de la population du pays vit dans des zones urbaines.

Approche

Ce projet adopte une approche interdisciplinaire et trans-sectorielle basée sur l’intégration des sciences naturelles et des sciences sociales. L’équipe de recherche, composée de chercheurs et chercheuses du Vanuatu, du Canada, de Suisse et d’Allemagne, effectuera des projections régionales à l’aide de modèles climatiques, suivies d’études hydrogéochimiques et de modélisations hydrologiques afin d’évaluer les ressources en eau et de tester des mesures d’adaptation, telles que la recharge artificielle. Les stratégies d’adaptation seront basées sur les savoirs locaux et autochtones. La mise en œuvre et le suivi des solutions seront proposés de manière participative, selon les pratiques de gestion traditionnelles.