Impact des variations spatiales et temporelles des eaux souterraines sur la qualité des eaux d’un site de filtration sur berge
Coralie Pontoreau
Le terme filtration sur berge s’utilise lorsque des puits de pompage récoltent à la fois des eaux souterraines et de surface. Ces systèmes ont une forte dynamique piézométrique et sont sujets à des variations chimiques saisonnières plus importantes qu’un pompage en eau souterraine classique mais plus modérés que dans les systèmes d’approvisionnements en eau de surface (ce qui fait leur force). Beaucoup d’études ont démontré l’influence de la variation de l’eau de surface sur la qualité de l’eau pompée et le rôle de la dilution sur l’atténuation des contaminants. Cependant en fonction des proportions de mélange présents dans les puits, les variations observées dans l’eau souterraine peuvent aussi avoir un impact sur la qualité de l’eau pompée. Notre objectif est de mettre en lumière cette influence en utilisant un site d’étude où des eaux (souterraines et de surface) dont les caractéristiques physico-chimiques, géochimiques et isotopiques sont différentes, convergent et se mélangent au puits de pompage. Le site d’étude se situe à côté de la faille de Lachute qui sépare les basses-terres du Saint-Laurent et le bouclier Canadien. L’analyse des ions majeurs dans des échantillons a révélé que la géologie (i.e., type de roche) influence significativement le faciès géochimique des eaux souterraines. Dans un premier temps, nous investiguerons la présence de différents faciès chimiques au sein d’une même unité lithostratigraphique (grès et interstratification de dolomie de la Formation de Theresa et alluvions) à l’aide de traceurs physico-chimiques et isotopiques. Dans un second temps, nous investiguerons l’influence des débits de pompage sur la contribution au mélange de ces différents types d’eau provoquant alors une variation temporelle de la chimie aux puits.